LA VIE AU QUÉBEC
L'HIVER QUÉBÉCOIS
MON PAYS
Avec une durée de près de cinq mois, l'hiver québécois est une composante incontournable de l'art de vivre au Québec et de sa culture. En janvier, la température moyenne à Montréal oscille entre −5 °C le jour et −14 °C la nuit. Les températures sont inférieures de 2 ou 3 degrés à Québec et en Estrie et un peu plus douces sur la côte gaspésienne et sur les îles du golfe du Saint-Laurent. Au Nunavik, le mercure chute à −20 °C le jour et à -55 la nuit.


En raison de sa grande superficie et de son territoire qui s'étend sur 2 000 km entre les 45e et 62e parallèles, le Québec offre une gamme de climats très variés. Pour la plupart des Québécois, l'hiver est une saison qui dure de 4 à 6 mois au sud et de 5 à 8 mois en allant vers le nord.
Les quatre saisons au Québec sont caractérisées par des transitions nettes. Dans les régions au sud du 50e parallèle, le climat de type continental tempéré est caractérisé par des changements de saison marqués.
Les régions plus nordiques comprennent une zone subarctique et une zone arctique, où les hivers sont plus froids et plus secs ainsi qu'une zone maritime dans la région du golfe du Saint-Laurent, au climat généralement plus humide.
Dans le sud du Québec, le climat hivernal est caractérisé par une succession de zones de haute et de basse pressions qui entraînent des variations de température de grande amplitude. Les systèmes dépressionnaires en provenance du sud remontent par l'axe Grands Lacs—Saint-Laurent. Ainsi, il n'est pas rare de voir en janvier des journées ensoleillées et froides où le mercure ne dépasse pas -15 °C, et des journées pluvieuses où la température grimpe au-dessus de +2 °C. Le Québec est également affecté par les tempêtes qui se déplacent vers le nord, à l'est des Appalaches ainsi que par des systèmes qui se déplacent de l'ouest et du nord de l'Alberta en traversant la baie d'Hudson, qui ont pour effet d'attirer des masses d'air chaud et humide en provenance du sud des États-Unis.
Les chutes de neige sont abondantes. Les basses-terres du Saint-Laurent et la vallée de l'Outaouais reçoivent entre 200 et 300 cm, une quantité qui passe à 400 cm dans le Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie et à 500 cm sur la Côte-Nord. Une année sur deux, on enregistre les premiers flocons de neige avant la fin septembre aux points les plus nordiques et avant la fin octobre au centre du Bouclier laurentien. En moyenne, la première neige arrive le 7 novembre à Québec et à Sherbrooke et trois jours plus tard dans la métropole.
LE CLIMAT
L'ethnologue Sophie-Laurence Lamontagne soutient que l'hiver est un élément fondamental de la culture québécoise. En bousculant le quotidien des arrivants et force le passage d'une culture européenne à une autre, la québécoise. Cette adaptation graduelle passe par trois phases, d'abord une phase d'appréhension, suivi de la familiarisation et de la compréhension et se conclut par la domestication, qui établit « un équilibre entre la nature et l'homme, entre le climat et l'expression des besoins ».
L'ADAPTATION

Le Nouveau-Monde réservait en effet « une fort mauvaise surprise » aux premiers explorateurs européens, raconte l'anthropologue québécois, Bernard Arcand. « Face au froid qui allait durer des semaines, la catastrophe était inévitable : en trois mois 25 des 110 marins de Cartier moururent ». L'expédition de Pierre Chauvin, en 1600, n'eut guère plus de chance : il laissa 30 marins à Tadoussac à l'automne ; à son retour au printemps, il n'en restait plus que 11.
Les témoins des premières années en Nouvelle-France témoignent des rigueurs du climat. Sœur Morin, décrit l'angoisse vécue au cours de l'hiver 1640 en concluant que le froid « ne peut être compris que par ceux qui le souffrent ». En 1721, le père Charlevoix écrit : « ainsi n'ais-je jamais passé d'hiver dans ce pays, que je n'aie vu apporter à l'hôpital quelqu'un, à qui il fallait couper des bras et des jambes gelés ».
Dès cette époque, les nécessités vitales de la vie en hiver, s'abriter, manger, se déplacer et se couvrir ont mobilisé d'importantes énergie et inspiré une série d'adaptations, qu'il s'agisse d'architecture, d'aménagement du territoire, de transport ou de génie.

Au cours des quatre derniers siècles, les Québécois ont fait preuve d'ingéniosité afin de se prémunir contre certains aspects de l'hiver. Dès la fin de l'automne, de nombreux Québécois érigent des abris temporaires pour bénéficier d'un emplacement de stationnement sans avoir à déneiger leur entrée de garage. L'utilisation systématique d'isolation thermique et des fenêtres doubles et même triples améliorent l'étanchéité de l'enveloppe des édifices.
L'ARCHITECTURE
Contrairement à d'autres pays nordiques, on retrouve très peu de chauffage collectif au Québec et l'électricité est devenue au cours des 30 dernières années la principale forme d'énergie utilisée pour le chauffage.
Plusieurs complexes immobiliers ont mis en place des réseaux de tunnels afin de circuler d'un édifice à l'autre. C'est le cas par exemple du campus de l'Université Laval à Québec. Toutefois, le plus grand réseau souterrain au monde est sans contredit le RÉSO de Montréal. Le réseau consiste en 30 km de tunnels et couvre une superficie de 12 km2. Il relie 60 complexes commerciaux et résidentiels, soit 80 % de l'espace de bureau et 35 % de l'espace commercial de l'arrondissement de Ville-Marie. On y retrouve des banques, des hôtels, des centres commerciaux, des sièges sociaux, des édifices universitaires, des résidences de luxe, ainsi que sept stations de métro et deux gares. Plus de 500 000 personnes l'utilisent quotidiennement, surtout l'hiver.
Gilles Vigneault a chanté son hymne à l'hiver dans l'une de ses chansons les plus connues, Mon Pays : « Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver ». Il n'est ni le premier ni le seul à avoir été marqué par le passage des saisons. Pauline Julien, Félix Leclerc, Claude Léveillée, Richard Desjardins et Monique Leyrac l'ont tous chanté à un moment ou l'autre. Robert Charlebois l'a fui dans Demain l'hiver (1967, s'enfuyant de l'hiver au sud) et Je reviendrai à Montréal (1976, nostalgie de l'hiver) tandis que Beau Dommage l'apprécie dans J'aime l'hiver. Les Cowboys fringants s'y préparent en attachant leur tuque avec de la broche dans L'hiver approche.
LA CHANSON


De nombreux réalisateurs québécois ont été inspirés par les paysages de l'hiver québécois. La vie heureuse de Léopold Z et Maria Chapdelaine de Gilles Carle, Mon oncle Antoine de Claude Jutra et La Guerre des tuques d'André Melançon figurent parmi les plus connus et appréciés du public.
LE CINÉMA ET
LA TÉLÉVISION
Voici les Activités extérieure les plus populaires au Québec durant la saison d'hiver.
Pointer sur le lien pour découvrir l'activités.
La fête des neiges de Montréal
LES ACTIVITÉS EN HIVER
